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  • Le modèle chinois analysé par le vice-président de l’UNADFI !

    Alors que l’UNADFI est financée à près de 100 % par l’Etat, on peut s’interroger quand Jean-Pierre Jougla, vice président actuel de l’UNADFI, prend exemple sur le modèle chinois en ce qui concerne la gestion des relations avec les minorités religieuses.

    S’appuyant sur des propos qui traduisent parfaitement l’idéologie du gouvernement chinois contre le mouvement Fa Lun Gong (voir article ci-dessous): « La secte Fa Lun Gong, bizarre nébuleuse de défavorisés qui tentent de se rassurer en communiant dans un incompréhensible galimatias mystique rythmé par une gymnastique traditionnelle »,

    Jean-Pierre Jougla écrit :

    « Que l'on aimerait lire de telles lignes à propos de nos sectes locales tant ces propos peuvent s'appliquer à la plupart d'entre elles. »

    Dans cet article, publié sur Internet, Jean-Pierre Jougla analyse la première réaction du gouvernement chinois, en 1999, contre le mouvement Fa Lun Gong, et cherche à voir comment cet exemple chinois pourrait inspirer l’Europe : « La Chine nous permettrait-elle de prendre la distance nécessaire et de voir une fois encore nos propres démons à l'œuvre. »

    Autant de raisons qui nous amènent à nous interroger :

    Comment l’UNADFI peut-elle avoir un vice-président qui s’inspire de l’idéologie chinoise pour la gestion des relations avec les minorités religieuses ?

    Comment l’Etat français peut-il financer l’UNADFI et ses satellites à hauteur d’un demi million d’euros par an quand son vice président s’appuie sur une idéologie si éloignée des droits de l’homme ?



    Article de Jean Pierre Jougla publié sur Internet (extraits):


    Le journal Le Monde des 8 et 9 août 1999 a publié un article de Francis DERON intitulé « Le retour des vieux démons chinois » à propos de la réaction du gouvernement chinois contre la secte Falungong.

    […]

    Mais la plupart des observateurs intimidés par le terrorisme intellectuel des sectes se refusent à porter un jugement sur le contenu des « enseignements » sectaires, se refusent à considérer que nos sociétés et nos politiques aient une quelconque responsabilité dans le succès de nos sectes, se refusent à considérer que le phénomène sectaire soit une régression archaïque, une négation de la « rationalité élémentaire », et se refusent enfin à considérer « la réalité de l'influence des sectes sur le devenir du corps social. »
    La Chine nous permettrait-elle de prendre la distance nécessaire et de voir une fois encore nos propres démons à l'œuvre.

    […]

    Les propos de Francis Deron peuvent donc être lus mutatis mutandis.
    Ils ont le mérite de poser quelques-unes des vraies questions soulevées par le phénomène sectaire :
    « La secte Fa Lun Gong, bizarre nébuleuse de défavorisés qui tentent de se rassurer en communiant dans un incompréhensible galimatias mystique rythmé par une gymnastique traditionnelle. »
    « A bien lire les « œuvres » de ce prophète là (le gourou Li Hongzhi), on retrouve la vieille pulsion chinoise du rejet de l'étranger, une très ancienne et viscérale fuite vers un passé mythifié devant les progrès les plus simples venus de l'extérieur ou perçus comme tels : médecine, hygiène, science, pour ne pas dire de la toute bête rationalité élémentaire. »

    […]

    Que l'on aimerait lire de telles lignes à propos de nos sectes locales tant ces propos peuvent s'appliquer à la plupart d'entre elles.
    Et pourtant la plupart des observateurs se refusent à porter un jugement négatif sur le contenu des «enseignements » sectaires sous prétexte que leurs élucubrations seraient protégées par la liberté de pensée et la liberté de conscience lesquelles relèvent du nombre de nos libertés publiques. Pourtant une connaissance du contenu sectaire est essentielle à la compréhension de leur dangerosité en ce qu'il enferme les adeptes dans une vision close, simplificatrice et illusoire d'un monde réel complexe et en devenir.
    Le galimatias mystique rythmé par des pratiques superstitieuses ou magiques n'est pas l'apanage de la seule secte du gourou Li Hongzhi, loin de là.

    […]

  • Catherine Picard : les propos étaient bien diffamatoires selon la Cour de Cassation

    Cour de cassation - Chambre civile 1 - 03 Avril 2007
    Décision attaquée : Cour d’appel de Paris, 22 Mars 2006




    "Attendu que dans un ouvrage publié en septembre 2002 par la société Presses universitaires de France et intitulé “Sectes, démocratie et mondialisation” rédigé par Mme Fournier, chargée de mission à la Mission interministérielle de lutte contre les sectes (MILS) et Mme Picard, alors députée de l’Eure, l’association Ancien et mystique ordre de la rose croix (AMORC), qui se présente comme un mouvement philosophique, initiatique et traditionnel, non sectaire et non religieux, apolitique et ouvert aux hommes et aux femmes sans distinction de race, de religion et de position sociale, était citée à plusieurs reprises dans l’ouvrage aux côtés d’autres entreprises sectaires dont l’action était dénoncée ; qu’il lui était imputé d’être une structure mafieuse au mode de fonctionnement comparable à celui de la grande criminalité organisée, de faire partie avec d’autres mouvements, d’une organisation occulte dont l’objectif ne serait pas de soutenir les futures démocraties en Afrique mais de développer des intérêts personnels et de soutenir des théories racistes et attentatoires aux libertés ; qu’il aurait été insinué qu’un grand maître de l’association AMORC aurait joué un rôle important dans l’affaire de l’Ordre du temple solaire (OTS) et n’aurait été épargné par l’enquête judiciaire qu’en raison de la “forme de protection” dont bénéficierait l’association du fait de ses liens solides avec les réseaux africains des grands présidents français ; qu’estimant que de tels propos étaient diffamatoires, l’association AMORC a assigné les auteurs et l’éditeur du livre en paiement de dommages-intérêts ;

    Attendu que pour rejeter cette demande, la cour d’appel a énoncé, concernant les propos précités de l’ouvrage, que, fort éloignés des autres passages poursuivis, ils ne citaient l’association AMORC pas plus que d’autres mouvements sectaires mais exprimaient des généralités sur la nature et le fonctionnement des sectes et que s’agissant d’une opinion d’ordre général, il était prétendu à tort que ces passages étaient diffamatoires ;

    Qu’en statuant ainsi, quand les propos rapportés assimilant les sectes à “des groupes totalitaires”, au “nazisme” ou au “stalinisme” et leur imputant “d’extorquer” l’adhésion de leurs adeptes, sur lesquels elles exercent des moyens de pression de nature à leur faire perdre tout libre arbitre ainsi qu’à “des zones de non droit” et les comparant à “la mafia” étant susceptibles de preuve et d’un débat contradictoire, sont diffamatoires à l’égard de l’ensemble des mouvements qualifiés de sectes et par conséquent de l’association AMORC dès lors qu’il résulte de l’ouvrage incriminé qu’elle en est une, la cour d’appel a violé les textes susvisés;


    [...)


    PAR CES MOTIFS:

    CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l’arrêt rendu le 22 mars 2006, entre les parties, par la cour d’appel de Paris ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l’état où elles se trouvaient avant le dit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d’appel de Paris, autrement composée;"


    N° 06-15.226
    Association Ordre de la Rose Croix contre Mme Fournier, Madame Picard, SA Presses Universitaires de France