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  • MIVILUDES : Quand je me pose des questions, je sors mon revolver

    La Miviludes voulait sa brigade d’intervention, elle l’a obtenue (la « Caimades ») et a pu l’utiliser récemment. En effet, le Dauphiné libéré du 25 février nous apprend l’existence d’un centre de biodynamisme dans la Drôme, qui proposerait selon le journal des « stages pour personnes en manque de confiance en soi ». En 2010, un juge ouvre une information judiciaire concernant une activité « potentiellement sectaire ou déviante» - ce qui n’est pas un délit. Le secrétaire général de la Miviludes quant à lui explique que « c’est une association de défense de victimes de sectes qui nous a mis au courant des pratiques dans ce centre... Selon les éléments recueillis en 2009, la créatrice du centre semblait exercer une emprise mentale sur les stagiaires avec rupture familiale et professionnelle ». Beaucoup de suppositions.

    Par contre les gendarmes de la Compagnie de Nyons « venus en renfort » et la fameuse « Camaides » sont bien réels, au nombre de 70, qui encerclent le centre le 22 février. Quatre personnes responsables de ce centre de biodynamisme ont été mises en garde à vue et mises en examen pour « abus de faiblesse de personne en état de sujétion psychologique ».

    Ce n’est pas la première fois que se produisent ce genre de « descentes » militaires, sur simple « signalement », pour que l’enquête aboutisse finalement à un non-lieu, renforçant seulement le sentiment d’arbitraire et de non-respect de la liberté de conviction en France.

     

    SOURCE : http://www.coordiap.com

  • Adfi : Chasse aux sorcières dans le Nord

    Comme le relate le site web de Nord-Eclair, une conférence est prévue dans un hôtel de Villeneuve d’Ascq sur le thème « une vie spirituelle, pour quoi faire ? », organisée par une association qui promeut entre autres les ouvrages de Bernard Montaud, créateur de la psychanalyse corporelle et de la psychologie nucléaire.

    George Fenech, président de la Miviludes a un avis sur la question : « Depuis 2004, nous exerçons une vigilance sur ce mouvement. Nous n’avons jamais reçu de plaintes ou de signalement de dérive sectaire, mais beaucoup d’interrogations de personnes sollicitées. Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit de pratiques non conventionnelles à visée thérapeutiques. Il peut donc y avoir un risque de rupture avec la médecine traditionnelle. A partir du moment où l’on touche à la psyché d’un individu, on peut craindre une emprise mentale. » Nous reconnaissons bien là l’éloge de la méfiance « à priori » et le travail « en amont » de l’ex-juge (pas de plaintes), ainsi que la défense de la médecine « traditionnelle » - il s’agit bien sûr d’un lapsus.

    La journaliste continue en interrogeant l’Adfi Nord. Là, pas de nuances. « Ils dépassent la ligne blanche en rendant les personnes dépendantes à leur système commercial, on achète de plus en plus de bouquins, et peu à peu on descend les marches », assène péremptoirement Charline Delporte, qui entend probablement parler de ce mouvement pour la première fois de sa vie. Pour résumer cette riche philosophie, qui dit lecture dit risque !